mardi 31 mars 2015

Nocturnes désirs.

Il s'agirait de fendre la nuit. De lui rendre sa sublime, d'en explorer chaque contour. D'écouter le message des astres et des étoiles, de s'en remettre à la poésie du moment.
Le silence prendrait possession de l'appartement, laissant place à la fureur des mots qui n'auraient  pas d'autre alternative que de s'écrire. Sous la petite lampe de poche, c'est l'ivresse de vivre qui prendrait le pas sur tout le reste.
Il s'agirait d'entrevoir sa vie avec l'excès, le vacarme et la fougue d'une adolescence en pleine vibration.
Il s'agirait de s'inventer des lendemains aussi brûlants que le cœur des volcans.
Il s'agirait de tout donner pour jouer le plus justement possible la partition de sa propre existence.
Il s'agirait de ne plus jamais s'oublier au milieu du chaos et des mots qui tuent.
Il s'agirait de faire à ce point corps avec les mots qu'ils seraient "bigger than Life".
Il s'agirait d'écouter le flux d'envies parcourant les veines d'un corps trop longtemps ignoré.
Il s'agirait d'aplatir d'un revers de la main des idées monstrueuses et imbéciles qui s'imposeraient sans qu'on les ai invitées.
Il s'agirait de sortir vivante d'une terrible bataille de soi contre son autre soi.
Il s'agirait d'aimer le monde avec le cœur d'un enfant .
Il s'agirait de mettre à la porte les souvenirs maussades, les heures lentes et les envies de rien.
Il s'agirait de proscrire l'amertume et le dégoût pour la face B de l'existence, celle qui tue le temps avec des coups de rien.
Il s'agirait de prendre les routes qu'on a tracées à coups de révoltes intestines.
Il s'agirait d'écouter l'immensité des possibles blottis à chaque coin de rue.
Il s'agirait de s'en remettre au vent de ses propres rêves.
Il s'agirait de se retrouver derrière la porte qu'on trépigne d'ouvrir depuis trop longtemps.
Ne plus jamais être quelqu'un d'autre que soi.
Jusqu'à l'ultime respiration. 

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